Conjoncture de l'immobilier - Résultats 4ième trim. 2018
MARS 2019
Au quatrième trimestre 2018, le secteur du logement poursuit son ralentissement, surtout dans le neuf. Les autorisations et les mises en chantier diminuent fortement (respectivement de 7,4 % et de 6,2 % par rapport au quatrième trimestre 2017, tout comme les mises en vente et les réservations (respectivement - 16,7 % et - 3,1 %). Ces baisses sont toutefois à relativiser compte tenu du niveau d’activité très élevé qui demeure dans le secteur. Dans l'ancien, les transactions augmentent faiblement, tandis que les prix sont toujours dynamiques à + 3,3 % sur un an.
Parallèlement, les taux d’intérêt sont stables à un niveau bas, et la durée des crédits augmente sur un an.
Dans ce contexte certes moins porteur, l’activité des entreprises du bâtiment se maintient toutefois à un niveau haut, alors que celle des promoteurs immobiliers se dégrade encore.
POURSUITE DE LA BAISSE DANS LE NEUF
Forte baisse des mises en vente dans la promotion immobilière
Les mises en vente (graphique 1) aux particuliers diminuent fortement ce trimestre (- 16,7 % par rapport au quatrième trimestre 2017 après - 2,6 % au trimestre précédent), tout comme les réservations (- 3,1 % après - 6,9 %). Ce trimestre, ce sont ainsi 34 100 logements qui ont été réservés, tandis que 25 800 logements ont été mis en vente. Les annulations de réservation demeurent à des
niveaux élevés (4 200 logements annulés contre 3 800 un an auparavant). Au total, l’encours de logements proposés à la vente diminue de 0,7 %, pour s’établir à 108 000 unités.
DANS L’ANCIEN, LES TRANSACTIONS AUGMENTENT LÉGÈREMENT ET LES PRIX ACCÉLÈRENT EN ÎLE-DE FRANCE
Les transactions évoluent peu Le nombre de transactions de maisons et d’appartements anciens (cumulées sur un an) augmente légèrement, s’établissant à 970 000 ventes ce trimestre (+ 0,7 % par rapport au cumul du trimestre précédent, soit 7 000 transactions de plus). Les transactions demeurent néanmoins à un niveau jamais atteint auparavant, même en tenant compte de l’augmentation tendancielle du parc de logements (environ 1 % par an) : rapporté au parc de logements, le nombre de transactions est supérieur que le plus haut observé au début des années 2000.
Les prix des logements anciens accélèrent en Île-de France
Après une légère tendance à la baisse de fin 2011 à mi 2015, les prix dans l’ancien (mesurés par l’indice Notaires Insee) ont augmenté de façon très soutenue. Au quatrième trimestre 2018, les prix ralentissent (+ 0,6 % après + 1,0 % en glissement trimestriel) sous l’effet du fléchissement de la province (+ 0,5 % après + 1,0 %), alors que les prix en Île-de-France sont plus dynamiques (+ 1,3 % après + 1,1 %).
Sur un an, la progression des prix s’élève à + 3,3 % (après + 3,1 % au trimestre précédent). La hausse est plus dynamique en Île-de-France (+ 4,2 %) qu’en province (+ 3,0 %).
LES CONDITIONS DE FINANCEMENT RESTENT TOUJOURS TRÈS FAVORABLES
Les taux d’intérêt restent à des niveaux bas Les taux fixes et les taux variables des crédits à l'habitat n’évoluent pas au quatrième trimestre (1,5 %). Le taux de l’OAT* 10 ans augmente, quant à lui, de 0,1 point (0,8 % après 0,7 %).
Évolution des loyers
Au quatrième trimestre, les loyers des résidences principales – de l’ensemble du parc, à caractéristiques constantes – poursuivent leur baisse en rythme annuel (- 0,8 % comme au trimestre précédent), en lien avec les diminutions de loyers imposées aux
organismes HLM. Parallèlement, les prix à la consommation sont toujours dynamiques (+ 1,9 %, après + 2,2 % au trimestre précédent). L’indice de référence des loyers, établissant le plafond de revalorisation des loyers en cours de bail, s’accroît de 1,7 % sur un an (après + 1,6 % au trimestre précédent).