Conjoncture de l'immobilier - Résultats 4ième trim. 2019
Au quatrième trimestre 2019, la situation du secteur du logement demeure contrastée.
Dans le neuf, sur un an, les mises en vente et les réservations diminuent respectivement de 5,4 % et 1,0 %, tout comme le autorisations et les mises en chantier (- 2,4 % et - 0,9 %). Ces baisses sont toutefois à relativiser compte tenu du rebond des autorisations (+ 12,6 % par rapport au trimestre précédent) et du maintien d’un niveau d’activité assez élevé. Dans l’ancien, les transactions poursuivent leur progression (+ 2,6 % par rapport au trimestre précédent). Les conditions de financement restent favorables même si les critères d’octroi des crédits se resserrent légèrement. Dans le bâtiment, le climat des affaires et l’emploi demeurent à un niveau élevé au quatrième trimestre 2019 avec de bonnes perspectives d’activité.
Ces perspectives ont toutefois été établies avant la crise du coronavirus. Compte tenu de l’impact très important de cette crise sanitaire sur l’activité du secteur à compter du mois de mars 2020, elles seront révisées à la baisse en début d’année.
POURSUITE DE LA BAISSE DANS LE NEUF
La baisse des mises en vente est moins marquée dans la promotion immobilière La baisse des mises en vente aux particuliers est moins marquée au quatrième trimestre 2019 qu’au trimestre précédent (- 5,4 % sur un an, après - 10,6 % au troisième trimestre). Les réservations (ventes) sont en léger recul (- 1,0 % sur un an, après + 1,8 % au trimestre précédent).
Ce sont ainsi 34 600 logements qui ont été réservés au quatrième trimestre, tandis que 26 700 logements ont été mis en vente. Les annulations de réservation augmentent de 1,6 % (4 300 logements annulés contre 4 200 un an auparavant) représentant l’équivalent de 12,3 % des réservations. Au total, la baisse de l’encours de logements proposés à la vente s’accélère (- 9,4 % sur un an après - 8,6 % et - 5,6 % aux deux trimestres précédents). Il s’établit désormais à 102 100 logements.
DANS L’ANCIEN, LES TRANSACTIONS COMME LES PRIX POURSUIVENT LEUR HAUSSE
Les transactions poursuivent leur hausse Le nombre de transactions de maisons et d’appartements anciens (cumulées sur un an) continue de progresser pour atteindre 1 068 000 ventes au quatrième trimestre 2019 (+ 2,6 % par rapport au cumul du trimestre précédent, soit 27 000 transactions de plus). Les transactions demeurent ainsi à un niveau jamais atteint auparavant, même en tenant compte de l’augmentation tendancielle du parc de logements (environ 1 % par an) : rapporté au parc de logements, le nombre de transactions est supérieur au plus haut niveau observé au début des années 2000.
Les prix des logements anciens poursuivent leur hausse.
Après une tendance à la baisse, de fin 2011 à fin 2015, les prix dans l’ancien ont augmenté de façon très soutenue. Au quatrième trimestre 2019, la hausse des prix se poursuit (+ 1,4 % en glissement trimestriel après + 0,9 % au trimestre précédent). Comme aux deux trimestres précédents, cette hausse est légèrement plus soutenue en Île-de-France (+ 1,5 %) qu’en province (+ 1,3 %). Sur un an, la progression des prix s’établit à + 3,7 % (après + 3,2 % au trimestre précédent). La hausse des prix en province
(+ 3,6 % après + 2,9 %) se rapproche de celle de l’Île-de France (+ 3,9 % après + 3,6 %).
LES CONDITIONS DE FINANCEMENT DEMEURENT FAVORABLES
Les taux d’intérêt poursuivent leur baisse Les taux fixes des crédits à l'habitat poursuivent leur baisse, bien que très légèrement (1,2 % après 1,3 %), comme les taux variables (1,3 % après 1,4 %). Le taux de l’OAT* 10 ans se redresse, quant à lui, de 0,2 point à 0,0 % après avoir été négatif (- 0,2 %).
Les loyers
Au quatrième trimestre 2019, les loyers des résidences principales – de l’ensemble du parc, à caractéristiques constantes –
continuent de progresser (+ 1,1 % en rythme annuel comme au trimestre précédent). Ils avaient baissé lors des deux derniers
trimestres 2018 et du premier trimestre 2019, en lien avec les diminutions de loyers imposées aux organismes HLM.
Parallèlement, les prix à la consommation progressent de 1,1 % sur un an (après + 1,0 % au trimestre précédent). L’indice de
référence des loyers, établissant le plafond de revalorisation des loyers en cours de bail, s’accroît de 1,0 % sur un an (après + 1,2 %
au trimestre précédent).